Environ un an après le début de la crise sanitaire, un point sur la situation dans nos 4 pays d’intervention.
La scolarité a été fortement perturbée ces derniers mois. Nos équipes font toujours au mieux pour s’adapter chaque jour aux changements dans les rythmes scolaires et poursuivre les accompagnements.
Au Cambodge :
L’année scolaire 2019-2020 au Cambodge a été grandement perturbée. Elle a été interrompue à partir du mois de mars 2020 lors de la détection des premiers cas de la covid-19 dans le pays. Face à la lente mais régulière progression du nombre de cas sur le territoire cambodgien, les autorités locales ont décidé différentes mesures de prévention. Les écoles, universités et autres centres de formation ont fermé à partir du 14 mars. Ces fermetures ont concerné près de 3 millions de jeunes sur l’ensemble du territoire cambodgien. Durant cette longue période de fermeture, de nombreux jeunes sont rentrés dans leur village d’origine quand le contexte familial le permettait.
Nos centres de Borey Komar (la cité des enfants) et Smong, sont restés ouverts pour accueillir les jeunes qui ne pouvaient rester en famille. Un contact régulier a été mis en place entre les travailleurs sociaux et les jeunes. L’objectif était de prévenir le décrochage scolaire de ces jeunes et d’accompagner les familles durant cette période difficile.
Après une période de relative stabilité concernant le nombre de cas au Cambodge, le gouvernement a décidé début septembre d’une reprise partielle des cours pour les centres de formation professionnelle et les universités. Toutefois, avec l’apparition de nouveaux foyers de contamination courant octobre, les écoles ont été à nouveau temporairement fermées en novembre. Les écoles ont fermé définitivement en novembre. La fin de l’année scolaire a été décrétée fin novembre. Les jeunes de Grade 12 (Terminale) ont automatiquement obtenu le baccalauréat. Les équipes travaillent donc actuellement à préparer la rentrée et notamment les orientations des futurs étudiants.
Ces interruptions dans la scolarité et ces changements de calendrier favorisent une augmentation du décrochage scolaire chez les jeunes Cambodgiens et plus particulièrement chez les bénéficiaires d’Enfants d’Asie issus des milieux les plus modestes.
Aux Philippines :
Les Philippines sont l’un des pays d’Asie les plus touchés par la crise sanitaire, avec plus de 9 000 morts.
Dès le mois de mars, les écoles, universités et centres de formations ont été fermés et le confinement de Cebu a été décrété fin mars. Ce confinement est l’un des plus strictes de la planète et a perduré pendant plusieurs mois avec alternance entre des périodes de quarantaine totale et de confinement. Les jeunes de moins de 21 ans n’ont pas été autorisés à sortir de chez eux pendant plusieurs mois. Depuis fin 2020, les jeunes de plus de 15 ans sont à nouveau autorisés à sortir de chez eux, après près de 10 mois en quarantaine.
Les équipes aux Philippines poursuivent leur accompagnement à distance via plusieurs dispositifs :
DICE (centre d’accueil de jour du bidonville d’Ermita à Cebu City) : le DICE est toujours fermé jusqu’à nouvel ordre mais les familles sont soutenues par le biais de distributions alimentaires. Des formations à la parentalité sont également dispensées aux parents. L’objectif est de prévenir les violences envers les enfants, qui ont connu une récente explosion aux Philippines dans le contexte de quarantaine.
Training Center : des formations sont proposées à distance sur les thématiques suivantes : compétences non techniques (pensée critique, pensée créative), informatique, anglais, conseil en orientation professionnelle.
Programmes : le système de continuité du soutien aux bénéficiaires via des transferts d’argent est toujours en place. Les travailleurs sociaux dispensent un soutien moral à distance.
Au Vietnam :
Après une longue période de fermeture des écoles et universités et un confinement en début d’année, le Vietnam a retrouvé depuis une relative stabilité. Les écoles et universités sont ouvertes et les quelques cas sur le territoire sont immédiatement contenus par les autorités.
Nos programmes ont repris leurs activités normalement. La Maison d’Amour de Thu Duc accueille à nouveau les enfants et les distributions d’allocation mensuelle sont maintenues.
Les jeunes filles des deux promotions du projet études supérieures ont fait leur rentrée dans les centres de formation et universités. Les étudiantes de la 1ère promotion étaient retournées dans leurs familles quelques mois lors du confinement. Elles sont retournées à Hô Chi Minh Ville pour la rentrée et celles sélectionnées pour intégrer la seconde promotion sont toutes arrivées.
Au Laos :
Le Laos a également connu une longue période de fermeture des écoles et universités et un confinement en début d’année. Les jeunes du projet études supérieures étaient alors retournés dans leurs familles dans le Nord du Laos. Le pays a par la suite retrouvé une relative stabilité avec la réouverture des écoles et universités.
Le pays reste largement épargné par la crise sanitaire avec seulement 44 cas de contamination officiellement enregistré depuis le début de la pandémie.
Les conséquences socio-économiques sont néanmoins très lourdes pour le pays et cela risque de renforcer encore davantage les inégalités au détriment des populations les plus vulnérables.
La remise des parrainages et le suivi socio-éducatif ont été maintenus.