Enfants d'Asie, des avenirs à construire !

Notre partenaire la Fondation Cottet Moine

Jean-Claude Cottet Moine rend visite à une famille bénéficiaire du programme d’Enfants d’Asie

 

Nous avons recueilli le témoignage de Jean-Claude COTTET MOINE, à l’origine de sa fondation éponyme qui soutient nos actions aux Philippines :

 

Quel est l’objet de la Fondation Cottet Moine ?

« La fondation COTTET MOINE, sous égide de la fondation de France, est simplement destinée à recevoir les dons financiers de ma famille. La fondation est un peu comme le compte bancaire qui nous permet de financer les projets que notre famille a choisis. Ma fille Christelle et moi-même oeuvrons aux Philippines, mon fils Sébastien et son épouse Sandrine oeuvrent sur l’Afrique. »

 

Quel a été votre parcours professionnel ?

« Je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Un père de santé fragile, sans emploi, 4 frères, une mère enseignante dans une école privée catholique percevant un petit salaire sur lequel il fallait faire vivre à sept. Bien que mes parents me poussaient à poursuivre des études, j’avais alors 14 ans, et à cette époque je n’en comprenais pas l’utilité. Sportif et en bonne condition physique, j’étais impatient de pouvoir trouver un travail afin de ramener ma paye à la maison et ainsi participer aux besoins de la famille. Sans qualification, j’enchaînais les boulots ingrats, difficiles, travaux des champs ou dans le bâtiment comme manoeuvre. J’ai alors réalisé que sans études, sans diplôme, sans métier, mon avenir serait médiocre. J’ai donc annulé les petits boulots et après des études par correspondance pour relever mon niveau, j’ai passé des concours administratifs. Durant quelques années, j’ai travaillé à la SNCF puis dans les hôpitaux en tant que technicien en électronique médical afin d’apporter la stabilité à ma famille. Cependant, ces statuts de fonctionnaires ou fonction publique n’étaient pas faits pour ma personnalité, parallèlement à mon travail (le soir et le samedi), j’ai donc repris le chemin des études à la faculté de droit de l’université de Montpellier.

Au final, enfin diplômé, j’ai pu réaliser mon rêve de pouvoir devenir Agent immobilier. J’ai donc pratiqué cette profession très variée pendant 30 ans, avant de demander à ma fille Christelle de m’aider à mettre en place un projet révolutionnaire concernant une nouvelle façon d’aborder l’immobilier au tout début de l’aire internet. Nous avons donc inventé le concept de « réseau d’agents commerciaux et immobiliers » CAPIFRANCE qui depuis a servi de modèle à de nombreux autres réseaux de ce type en France ou à l’étranger. Notre plus grande fierté arriva en 2012 lorsqu’à 69 ans, j’ai envisagé de prendre la retraite et de transmettre CAPIFRANCE et toutes les commandes à mes enfants. Suite à leur refus, j’ai alors envisagé de trouver un repreneur. Quelle surprise lorsque Artémis (filiale du très connu François Pinault), me propose de reprendre CAPIFRANCE qu’il estime être plein d’avenir. Sachant d’où je viens, et tout ce chemin parcouru, vous imaginez ma fierté et celle de ma famille d’être « chassé » par François Pinault ? Le succès médiatique s’est ensuite enchainé, journaux, publications, reportage télé sur M6 etc … »

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer votre Fondation ?

« Depuis mon enfance, j’aurais voulu être utile et aider les pauvres et les plus démunis dans ce monde. Dans ma vie personnelle et professionnelle, et en disant humblement que je suis loin d’être parfait, je pense avoir fait preuve de compréhension, d’humanisme et même avoir eu de la compassion pour ceux que j’ai rencontrés sur mon chemin. Donc je m’étais promis que si j’avais la santé et les moyens, je consacrerais une partie de ma retraite à des actions humanitaires. Le temps est arrivé, les circonstances le permettant, mes enfants et moi-même avons créé la fondation COTTET MOINE (sous égide de la fondation de France). »

 

Pourquoi avoir choisi de soutenir le projet du Training Center aux Philippines ?

« Parmi les différentes ONG avec qui JEFPAG (appellation locale de la Fondation) est connectée, la plupart se sont concentrées sur l’éducation, les études, un diplôme, un métier etc… Enfants d’Asie a bien compris qu’un diplôme n’est qu’une étape qui en vérité ne fait que faciliter l’accès au but final : trouver un emploi.

Trouver un emploi est synonyme de salaire et qui dit salaire veut dire l’aide de toute une famille (frères, soeurs ,parents, grand-parents …) parfois cinq à dix personnes en dépendent. Un autre constat est que malgré un diplôme acquis, certains Philippins ont du mal à trouver un travail. Enfants d’Asie a créé un centre (training center) qui leur apprend les différents moyens de trouver un emploi, confectionner un CV, répondre à des interviews, jeux de rôles etc, j’ai trouvé cela particulièrement intéressant et efficace. Je ne regrette pas mon choix, bien au contraire. J’ai eu le plaisir d’apprendre que conformément à l’esprit de collaboration inter-ONG que j’essaie de diffuser, vous accueillez aussi les bénéficiaires de certaines autres ONG. Pour moi, c’est vraiment une récompense, une satisfaction que ce bon état d’esprit de collaboration entre les ONG fasse son chemin. »

 

Qu’en est-il de structure locale, JEFPAG, et du soutien prodigué aux différentes organisations Françaises à Cebu (réseau, évènements…)?

En 2016, dans le but de comprendre comment je pouvais être utile, j’ai rencontré plusieurs ONG majoritairement françaises présentent aux Philippines : Enfants d’Asie, Passerelle Numérique, Life project for Youth (LP4Y),
Enfants du Mékong, Eau et Vie etc …

J’ai été surpris à différents niveaux :
– L’esprit altruiste, généreux, dévoué des volontaires qui oeuvrent dans ces associations. Cette générosité, compréhension, sensibilité qu’ils dégagent et leur motivation.
– Si l’humain est au coeur de ces associations, j’ai aussi été surpris par le pragmatisme et le management appliqué, à la fois dans un esprit humaniste et cartésien, proche de celui d’une entreprise qui doit équilibrer ses comptes.

Suite à ces deux constats, j’ai compris qu’il n’était pas nécessaire de recréer plus ou moins ce que faisaient déjà ces ONG bien organisées, mais j’ai pensé qu’il était préférable de leur venir parfois en appoint de budget. »

 

Jean-Claude Cottet Moine 

 

 

 

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