Interview d’Elodie Turpin, Directrice de France-Philippines United Action
Comment est née la Fondation ?
« France-Philippines United Action (FPUA) a été créée à la suite du typhon Haiyan qui a dévasté en 2013 les Philippines, faisant plus de 6000 morts. Face à cette catastrophe environnementale et humaine, des entreprises françaises implantées aux Philippines ont souhaité se mobiliser pour soutenir les habitants des zones sinistrées. Mais face au grand nombre d’associations présentes localement, elles ne savaient pas à qui donner.
C’est ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie et l’Ambassade de France ont mis en place la plateforme de communication et de coordination, FPUA, pour aider ces entreprises à financer des projets humanitaires aux Philippines. Avec les fonds levés grâce à la plateforme, nous avons décidé de construire des logements durables pour les personnes qui avaient perdu leur habitat lors du typhon. Avec les savoir-faire des entreprises mobilisées, nous avons construit des habitations de qualité et pérennes, qui témoignent de l’innovation française.
Aujourd’hui, plus de 1200 bénéficiaires habitent nos sites. Nous sommes une fondation enregistrée et accréditée par le Conseil Philippin pour la certification des ONGs ce qui nous permet d’émettre des certificats de dons pour déductibilité fiscale.»
Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à soutenir EA ?
« Une fois devenus fondation, nous avons voulu développer nos actions et soutenir de manière encore plus complète les bénéficiaires que nous avions relogés. Nous avons donc recherché des associations dans la région de Cebu qui pourraient intervenir dans des domaines tels que l’éducation, la santé ou l’environnement.
Enfants d’Asie a pour cœur de métier l’accès à l’éducation, son siège local est basé à Cebu City, et intervient au nord de l’île de Cebu, c’est donc le partenaire idéal ! Grâce à Enfants d’Asie, 15 de nos bénéficiaires du site de Daanbantayan ont accès à une éducation de qualité. Le programme, lancé en 2017, concerne des jeunes qui sont scolarisés au High school (l’équivalent du lycée). Les équipes locales d’Enfants d’Asie gèrent la partie opérationnelle, notamment le suivi scolaire et social des jeunes. »
Quelles sont les perspectives d’évolution pour la Fondation ?
« Nous nous positionnons comme intermédiaires entre des entreprises qui souhaitent s’investir de manière solidaire dans le cadre de leur politique RSE (responsabilité sociale des entreprises) et les associations locales sérieuses.
Nous rencontrons les entreprises pour comprendre leur stratégie RSE et leurs valeurs, puis nous recherchons des projets à impacts sociaux en lien avec leurs intérêts. Nous nous chargeons du suivi des projets pour les entreprises et nous sommes garants du sérieux des associations. L’enjeu est de trouver des entreprises et des associations avec des valeurs communes. Nous mettons également en avant les projets RSE des entreprises que nous développons via nos médias sociaux et articles de presse afin de leur offrir une visibilité plus importante. De plus, selon les demandes des entreprises, nous organisons des activités RSE ce qui permet d’engager directement leurs employés.
Nous souhaiterions ouvrir les dons aux individuels grâce à des campagnes dites de crowdfunding (financement participatif). »
Comment définiriez-vous Enfants d’Asie en trois mots ?
« Confiance, engagement et sincérité ! »